Darya : le Polisario à l’épreuve d’une nouvelle affaire Mahjouba

Une nouvelle affaire de séquestration dans les camps de Tindouf fait parler d’elle après celle de Mahjouba, dont la « fuite » organisée dans la précipitation sous la pression de l’Espagne, a ridiculisé les responsables du Polisario et des services secrets algériens.
Le cas de cette nouvelle séquestration concerne également une jeune femme de 25 ans. Darya Embarek Selma, dont les parents biologiques sont des sahraouis de Tindouf, avait été adoptée par une famille espagnole de Tenerife en 2001. En visite à sa famille d’origine en janvier 2013, Darya n’a plus réussi à quitter les camps contrôlés par le Polisario, le mouvement armé et financé par l’Algérie.
Pourtant, le cas de Darya n’a pas bénéficié de la même médiatisation que celui de Mahjouba, bien qu’elle soit retenue contre son gré depuis 2013.  Et malgré les lettres adressées aux responsables espagnols  demandant sa libération, Darya n’a reçu ni soutien ni réponse à ses plaintes répétées. Les médias espagnols ont soigneusement évité le sujet. Les autorités espagnoles, de leur côte, sont restées muettes sur le cas Darya, une attitude qui contraste totalement avec l’énorme pression exercée par le gouvernement autonome de Valence, aussi  bien que par Madrid pour la libération de Mahjouba, fin octobre dernier.

Une raison à cela : la présence d’influents réseaux de soutien au  Polisario dans la plus grande île de l’archipel Canarien. Toutefois, la libération de Mahjouba il y a un mois a redonné espoir à la famille adoptive de Darya. Un espoir nourri par la décision du conseil municipal de Tenerife de demander au gouvernement autonome des Iles Canaries et à Madrid d’exercer des pressions sur l’Algérie et le Polisario pour sa libération.
A présent, le problème est de savoir quelle sera la réaction de Mohamed Abdelaziz et de l’Algérie, sachant que l’exfiltration de Mahjouba  en octobre, avait soulevé de violentes protestations dans les camps de Tindouf.