CDH : L’Algérie interpelée sur le Bannissement de Mostapha Salma
L’affaire de l’enlèvement et de la déportation de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud est toujours partout présente à l’esprit. Cet ancien responsable de la police du Polisario avait été enlevé en le 21 septembre 2010 et n’a retrouvé sa liberté qu’après trois mois de détention sous la torture en un lieu secret dans le territoire algérien. L’enlèvement et le bannissement de Mustapha Salma par le Polisario avec la complicité des services de renseignement militaire algériens avaient été condamnés par de nombreuses ONG internationales de défense des droits. Ce mardi 15 mars, l’Algérie vient d’être de nouveau épinglée dans le cadre des débats de la 16ème session du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU (CDH) qui se tient à Genève. La responsabilité avérée du pouvoir algérien dans l’affaire de Mostapha Salma Ould Sidi Mouloud, a été soulevée devant le CDH, par le délégué de l’ONG «Action Internationale pour la Paix et le Développement dans la région des Grands Lacs », (AIPD), Hamdi Cherifi. Ce dernier a de même, levé le voile sur les violations systématiques et quotidiennes des libertés d’expression et de mouvement dans les camps de Tindouf, citant le cas flagrant de Mostapha Salma. Celui-ci a été puni par la direction du Polisario, juste pour avoir exprimé un avis favorable au plan d’autonomie marocain comme solution définitive au conflit du Sahara Occidental.
Après trois mois de détention dans le désert algérien, rappelle le représentant de l’AIPD, l’ancien directeur de la police du Polisario a été éloigné des camps de Tindouf, où son épouse et ses cinq enfants sont placés en résidence surveillée. Après sa libération, Mustapha Salma s’est provisoirement installé en Mauritanie, où il a été transféré par le Haut Commissariat au Réfugiés (HCR).
Cherifi appelle à ce propos, le Conseil des droits de l’homme à se pencher sérieusement sur les nombreux cas de violations des droits de l’homme dans les camps de Tindouf, dont les droits à la liberté d’expression et de mouvement.
Le cas de Ould Sidi Mouloud, a-t-il noté, n’est qu’un des milliers d’autres cas de violations commises au quotidien, par le Polisario qui maintient les populations sahraouies en captivité et les soumet aux traitements les plus cruels et inhumains, avec la bénédiction de l’Algérie et de sa sécurité militaire.
Le CDH, a-t-il soutenu, est invité à prendre les mesures nécessaires pour assurer le retour en toute sécurité de Mustapha Salma à Tindouf et de lui garantir ses pleins droits et libertés. La crédibilité du Conseil des Droits de l’Homme dépend de sa capacité à gérer tous ces dossiers dans un espace de non droit crée et financé par l’Algérie, qui est l’un des pays signataire des chartes et conventions internationales des droits de l’homme.
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